L’Incubateur i-moutier a été créé sous l’impulsion de Tornos en 2017. Retour sur cette expérience originale avec Anne Hirtzlin.
Quel est l’objectif de cette collaboration entre plusieurs entreprises de l’Arc jurassien?
Nos motivations sont vraiment de mettre certaines compétences en commun afin de pouvoir travailler sur des sujets spécifiques, tels que l’industrie 4.0, la maintenance prédictive, et d’autres thèmes pouvant être d’actualité dans notre région.
Quelles ont été les difficultés rencontrées lors de la création de cet incubateur?
La principale était d’apprendre à connaître tous les acteurs, les entreprises qui sont impliquées dans l’innovation dans l’Arc jurassien, et de pouvoir s’adresser aux bons interlocuteurs pour démarrer le projet concrètement.
Pourquoi avoir collaboré avec Creapole?
Creapole joue un rôle prépondérant quand il est question d’innovation, c’est d’ailleurs l’une des plateformes à privilégier lors de la création d’entreprises. C’est donc en toute logique que nous nous sommes approchés de cet organe spécialisé en la matière. Le concept leur a été présenté et nous avons tout de suite vu qu’il y avait une collaboration et des synergies possibles. De notre côté, nous souhaitions pouvoir travailler sur l’incubation de projets, voire d’entreprises, dans les domaines que nous avions préalablement définis: la précision et la microtechnique.
Combien de projets sont “incubés”?
Initié en septembre 2017, l’incubateur a d’ores et déjà “incubé” trois projets, mais nous avons étudié différentes propositions qui sont en cours de réalisation, dont une au niveau européen en partenariat avec le CSEM (Centre suisse d’électronique et de microtechnique à Neuchâtel).
Comment susciter davantage d’émulation autour d’i-moutier?
Nous devons assurer la visibilité de l’incubateur grâce à une communication ciblée mais surtout profiter de la présence d’entreprises telles que Tornos, Sylvac, Louis Bélet ou encore Willemin-Macodel et également des écoles et institutions telles que la HE-Arc et la CEP (Chambre d’économie publique du Jura bernois) pour faire le relais avec des projets qui peuvent être réalisés en commun.
Un événement marquant?
Trois projets importants ont été lancés en parallèle en décembre 2018 et ont obtenu l’adhésion de nombreux membres de l’association ainsi que le soutien des membres du comité technique. Ce qui confirme que l’incubateur répond à un réel besoin des entreprises et partenaires.
Comment se présente l’avenir pour i-moutier?
D’ici trois ans, l’objectif serait d’accueillir une dizaine de projets “incubés” et idéalement trois entreprises présentes sur place. Tout en restant dans le cadre que nous nous sommes fixé, dans nos domaines de compétences. D’ailleurs, lorsque des projets se présentent qui ne peuvent entrer en ligne de compte pour nous, nous les réorientons vers Creapole, ou d’autres structures comme le Swiss Innovation Park à Bienne ou Microcity à Neuchâtel.
Qu’avez-vous pensé des services de platinn et comment en avez-vous eu connaissance?
Ce sont des services très professionnels, proposés par des personnes compétentes et qui sont à même de comprendre le besoin et de le retranscrire pour le mandataire. Nous avons eu connaissance de platinn par un de nos partenaires tout au début de notre projet d’incubateur.
L’avis du coach
«Le fait qu’il s’agisse d’une association avec plusieurs entreprises était un challenge supplémentaire, explique Frédéric Baetscher. Dans un premier temps, nous avons pris un peu de recul par rapport à la création d’i-moutier, car sa mission initiale n’était pas suffisamment claire. Cette analyse externe a permis de définir une nouvelle vision, en mettant en évidence les compétences-clés et les facteurs de succès stratégiques, des éléments essentiels à l’élaboration d’une stratégie forte et d’actions concrètes à court et moyen terme.»
Pour en savoir plus…
www.i-moutier.ch
par Loïc Delacour