Offrir une seconde vie aux batteries lithium: comment Evolium Technologies SA est passée du projet de recherche à la commercialisation

Grâce à un double coaching affaires et finance, la jeune start-up valaisanne a su transformer un projet de recherche en produit commercial. Retour sur les accompagnements de Daniel Rüfle et Jean-Daniel Favre qui ont permis de valider l’adéquation produit-marché et de sécuriser les financements nécessaires au développement de la solution.

Evolium Technologies SA naît d’un projet de recherche initié à la Haute école Arc. Alexandre Staub et son équipe s’attaquent à un enjeu majeur de la transition énergétique : éviter que des cellules de batteries au lithium parfaitement utilisables ne soient détruites. Pour ce faire, ils développent un processus pour démanteler, tester et reconditionner les batteries issues de la e-micro-mobilité (vélos et trottinettes électriques). Un système de modules interchangeables et réparables et un service de maintenance sur abonnement permettent d’assurer la capacité des batteries sur le long terme. Pour leur seconde vie, ces batteries sont destinées au stockage photovoltaïque à petite et moyenne échelle.

Conscient des enjeux de la création d’une entreprise, Alexandre Staub sollicite Cimark dès le début de l’aventure. Il est orienté vers un coaching platinn afin de valider l’opportunité d’affaires et structurer le projet.

Un double coaching pour valider l’adéquation produit-marché et le modèle économique

Avec l’aide de Daniel Rüfle pour la partie affaires, le fondateur challenge son idée et les différents modèles d’affaires envisagés afin de vérifier l’adéquation entre le concept et le marché. Il travaille également sur la stratégie de commercialisation, la définition précise de l’offre et l’élaboration d’une démarche commerciale à chaque étape de la chaîne de valeur, de l’approvisionnement en batteries usagées auprès de marchands de vélo à la distribution via les gestionnaires de réseau de distribution.

Grâce au coaching, l’entreprise bénéficie d’une mise en relation facilitée avec la société OIKEN, acteur énergétique implanté en Valais, qui devient un partenaire stratégique et un investisseur dans l’entreprise.

En parallèle, Jean-Daniel Favre intervient sur la dimension financière. Son rôle consiste à « nous aider à entrer tous les chiffres dans la grande matrice magique pour voir si notre projet est réalisable ou pas », comme l’explique Alexandre Staub avec humour.

Le coaching débute donc par l’évaluation du modèle économique et la réalisation des projections financières. Des projections de pertes et profits, de cash-flow et de bilan sont simulées sur six ans pour définir le besoin financier.

Une stratégie de financement adaptée peut ensuite être élaborée pour y répondre. Différentes opportunités sont évaluées. Evolium Technologies SA suscite notamment l’intérêt du Fonds pionnier Migros. Jean-Daniel Favre accompagne l’entreprise dans la réalisation de la planification financière permettant de répondre aux exigences spécifiques du fonds. Un soutien sur trois ans est officiellement validé et annoncé en février de cette année.

L’avis du coach: Jean-Daniel Favre

« Le coaching a été une réussite grâce à différents aspects. Premièrement, la collaboration entre les services affaires et finance qui a permis de valider les aspects économiques et marché de manière coordonnée.

Deuxièmement, Alexandre a une excellente capacité d’absorption et de réalisation. Il a très vite compris et pris en main les données financières. Je n’étais là qu’en soutien. C’est très agréable de travailler avec lui car les choses avancent.

Il est également très bon dans la communication. Il sait vendre sa solution qui s’inscrit pleinement dans les tendances actuelles (recyclage, durabilité, circuit court). »

L’avis de l’entreprise: Alexandre Staub, fondateur et CEO

« En tant que start-up, nous n’avons pas la possibilité d’avoir un CFO et un senior business advisor à temps plein. Par contre, il est nécessaire de pouvoir challenger nos idées et de bénéficier d’une expertise ciblée de manière ponctuelle.

L’avantage des coachs c’est qu’ils ont une connaissance fine de leur domaine, de l’écosystème, de ce qui a déjà été testé ou pas sur le marché. Ils connaissent également l’entreprise mais sans y être attachés émotionnellement, contrairement aux membres de l’équipe. Cela leur permet de rester impartial et d’apporter un regard vraiment pertinent.

Le coaching nous a aidé à évaluer et valider la pertinence de différents modèles d’affaire avant de passer à l’étape suivante, la recherche de partenaires et de financement. »

Un intérêt vérifié et des perspectives prometteuses

Si les acteurs du recyclage n’ont pas témoigné un grand intérêt au début du projet, l’entreprise a su démontrer la pertinence de son approche et l’intérêt du marché en s’adressant directement aux marchands de vélo. La solution apporte en effet une réponse concrète aux préoccupations exprimées par leur clientèle.

Cette démonstration faite, Evolium Technologies SA va pouvoir, à l’avenir, se concentrer sur son cœur de métier, à savoir le test et le reconditionnement des batteries. Un de ces atouts majeurs étant les robots de test qu’elle a développés.

L’entreprise envisage également un développement à l’international avec un premier partenariat annoncé au Japon, où aucune solution équivalente n’existe encore.

Avec le début de la commercialisation des premières batteries via le gestionnaire de réseau OIKEN en avril de cette année, Evolium Technologies SA semblent donc sur les rails pour un développement prometteur.

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