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L’avenir prometteur d’une start-up vaudoise

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Grâce à une technologie médicale innovante, PB&B entend révolutionner le domaine de la chirurgie esthétique. Sergio Klinke nous explique le parcours de cette entreprise lausannoise.

 

Expliquez-nous la genèse de votre entreprise
Avec le co-fondateur Anthony Aho, nous étions deux étudiants de l’EPFL inscrits dans la première volée de la nouvelle section “Sciences de la vie”. C’était en 2003 et on commençait à beaucoup parler des cellules souches, des possibilités offertes par la biologie de demain avec le développement d’organes. Nous nous sommes vite rendu compte que, pour des organes complexes, le défi scientifique était très important. Nous avons alors commencé à nous intéresser au développement d’autres parties du corps plus simples, comme les seins qui sont composés majoritairement de masse graisseuse. Ce n’est que quelques années après la fin de nos études, après des voyages et des expériences professionnelles diverses, que nous nous sommes retrouvés pour concrètement élaborer un business plan.

Sergio Klinke, co-fondateur de PB&B

Quelle est l’idée derrière votre produit?
Que cela soit pour les seins ou les fesses, la différence de taille ne vient que de la présence ou non de graisse. Et, contrairement à du silicone qui doit être enfermé dans des poches, dans une forme, la graisse reste en place toute seule. À partir de là, nous avons réfléchi à un produit qui comble un besoin, que cela soit en chirurgie esthétique ou en chirurgie reconstructive. Il s’agit de microsphères biodégradables qui, une fois injectées dans le corps, se désagrègent au contact de l’eau et libèrent les lipides qu’elles contiennent.

Votre premier produit en cours de développement vise toutefois les rides…
Notre solution permet également de combler les rides du visage, conséquences d’une disparition de la graisse dans le visage, avec des résultats plus intéressants que l’acide hyaluronique, puisqu’ils montrent une durée de vie de 20 mois contre seulement 6 à 8 mois pour l’acide hyaluronique. Nous avons décidé de nous concentrer, dans un premier temps, sur cette première application avant une deuxième étape pour des volumes plus gros.

Comment s’est passée la recherche de fonds?
Nous avons eu un processus de financement long et périlleux. Nous avons choisi de nous écarter d’un financement public pour nous tourner vers le privé. Il est en effet difficile de trouver ce genre de fonds pour un produit visant le marché de la chirurgie esthétique. Et un financement privé nous offre plus de liberté et de rapidité.

Nous avons levé CHF 5,5 millions de fonds depuis notre création et nous devrions boucler prochainement un apport entre CHF 10 et 15 millions pour nous permettre d’aller jusqu’à une mise sur le marché d’un premier produit.

Où en êtes-vous dans ce processus de mise sur le marché?
Ce type de produits doit être testé sur des animaux avant de pouvoir lancer des études cliniques. Nous sommes dans la dernière phase animale et les tests humains pourront être lancés au milieu de l’année 2020. L’entrée sur le marché devrait se faire en 2022.

Quel a été le rôle de platinn?
Nous avons appris, lors d’un coaching CTI, que nous pouvions bénéficier d’une aide de platinn. Le coach Jean-Marc Wismer nous a été d’un grand soutien, notamment sur le financement, comment approcher les investisseurs, sur quelle stratégie aborder et la documentation financière nécessaire. Il connaît le milieu du médical et des start-up. Ce dernier point est très important. Nous avons parfois sollicité des aides avec une approche corporate qui ne fonctionne pas dans notre environnement. L’aide de platinn était donc parfaitement adaptée à notre situation.

Quel sont les objectifs à moyen terme?
Avec notre produit contre les rides, nous visons une mise sur les marchés Europe et USA en 2022, puis en 2024 en Chine. En parallèle, nous allons développer un deuxième produit destiné aux volumes plus importants. Mais cela sera sans doute moins compliqué, notamment en termes d’autorisations, quand vous avez déjà fait les démarches pour un premier produit relativement similaire.

L’avis du coach
«J’ai un très bon souvenir de cette collaboration, relate Jean-Marc Wismer. L’équipe de trois personnes était très à l’écoute, avec du dynamisme et un esprit entrepreneurial fort. Ils n’étaient pas bloqués sur leurs idées mais très ouverts, ce qui n’est pas toujours le cas lorsque l’on coache des entreprises. Le projet n’étant pas facile à financer, il a fallu trouver des solutions de développement qui sortent quelque peu de la norme, et les entrepreneurs ont été réceptifs, prêts à prendre des voies différentes. Cela a semble-t-il bien fonctionné.»

Pour en savoir plus…
www.pbbtech.com

par Loïc Delacour

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