Les atouts du TOSA
L’innovation majeure de ce nouveau système de bus réside dans son temps de recharge «flash». La recharge partielle de la batterie ne prend que 15 secondes à l’arrêt grâce à un bras téléscopique automatique qui vient chercher le courant électrique sur l’infrastructure. De plus, l’entière capacité du bus de 18 mètres est mise à disposition des passagers – jusqu’à 134 – puisque tous les composants de la traction électrique sont sur le toit. En voyage au Brésil en juillet, la Conseillère fédérale Doris Leuthard a d’ailleurs vanté le TOSA en ces termes: «ce système sans ligne de contact représenterait une solution viable pour une mégalopole comme Sao Paulo et éviterait les embouteillages qui coûtent cher».

Projet porté par un partenariat
Outre l’innovation technologique, ABB Sécheron s’est entouré de l’exploitant de transports publics (TPG), du fournisseur d’électricité (SIG), d’un constructeur de véhicules (HESS) et de platinn au travers de son antenne genevoise, l’OPI. L’ambition était de taille: imaginer une solution économiquement viable pour la ville de demain avec une flotte de bus à zéro émission et compatible avec les conditions d’exploitation strictes et exigeantes du transport public de masse.

Succès d’équipe
Les facteurs de réussite de ce bus innovant s’expliquent par deux éléments: la création d’une plateforme de discussion et l’excellente coordination entre les différents acteurs. Il n’aura fallu que 22 mois entre l’étude de faisabilité comprenant l’identification des défis technologiques et la réalisation du projet, concrétisée par l’inauguration du bus le 26 mai. Le TOSA est actuellement en fonction sur le tronçon aéroport-Palexpo jusqu’en mars 2014 avant de le déployer sur d’autres lignes.

L’avis du coach
«Une volonté à toute épreuve de tous les partenaires et un mode de gouvernance efficient ont permis la réalisation du TOSA. Que ce soient les équipes techniques, les groupes de pilotage, de travail et de communication, tous ont su prendre des risques! Pour mener au succès de cette aventure, il a fallu définir clairement les rôles et les stratégies de chaque partie», raconte Gilles Chevrey de l’OPI.